9.7 M$ pour aider les personnes en situation d’itinérance

Publié le 6 novembre 2023
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9.7 M$ pour aider les personnes en situation d'itinérance

Montréal a reçu 9.7 M$ pour aider les personnes en situation d’itinérance, annonçait vendredi dernier Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux.

Cette somme doit aider les ressources en itinérance, notamment les refuges, à faire face à l’hiver qui se profile, mais pas seulement:

On parle de choses qui vont être en place 24/7, toute l’année […] Ça permettra d’augmenter le nombre de lits sur le territoire et d’augmenter le nombre de places 24/7 sur le territoire.

Lionel Carmant durant la conférence de presse du 10 novembre

Pour certain·es, comme Benoit Langevin, porte-parole de l’Opposition officielle à la Ville de Montréal en matière d’itinérance, cette annonce arrive trop tard, et demeure une action de dernière minute, précipitée par l’urgence de l’hiver en approche. Cette logique de financement, qui se fait de façon ponctuelle et en réaction à des crises en cours ou imminentes, doit changer.

Des services réduits

En effet, faute de financement durable et récurrent, de nombreuses ressources en itinérance ont été contraintes de réduire leurs services récemment, et ce, alors même que les besoins se font de plus en plus criants. Notamment, les personnes autochtones en situation d’itinérance sont de plus en plus précarisées -particulièrement les femmes.

Parmi les organismes ayant dû restreindre leurs services, comptons le refuge de jour pour femmes Chez Doris. Faute de main d’oeuvre adéquatement formée, il devra désormais refuser les femmes vivant des enjeux graves de santé mentale ou de consommation de drogues.

Où iront donc ces femmes, qui vivent à l’intersection de plusieurs grands facteurs de précarisation? Le manque de services adaptés à leurs besoins leur fera courir de plus grands risques de santé, qu’il s’agisse d’être exposées aux éléments cet hiver, de subir une agression, de vivre une surdose, ou de contracter différentes infections, incluant le VIH.

Bien que ce financement soit bienvenu et promette de soulager temporairement une portion de la crise, rappelons que la clé de la lutte contre la précarité, et pour un Québec sans sida, se trouve dans la prévention. Pour cela, il faut sortir de la logique du financement d’urgence, et opter pour le financement pérenne et suffisant des ressources communautaires préventives.

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