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Accès aux soins


Cocq Sida - Accès aux soins

Travailler à améliorer l’accès aux soins pour les personnes vivant avec le VIH et autres populations clés, c’est travailler à éliminer les obstacles à ces soins, mais aussi à s’assurer que ceux-ci soient adaptés, accessibles, abordables, et libres de toute stigmatisation ou discrimination.

VIH et soins dentaires 

Les soins de santé dentaire de routine permettent la détection de conditions inflammatoires et d’infections qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent avoir un impact significatif sur la santé buccale des individus et leur qualité de vie. Ceci est d’autant plus important pour les personnes vivant avec le VIH, puisque le VIH peut être la cause de différentes pathologies buccodentaires, dont certaines peuvent entraîner des problèmes majeurs. Les dentistes étant les seuls professionnel·les de la santé formé·es pour à la fois prévenir, dépister et traiter ces pathologies, il est primordial que les personnes vivant avec le VIH aient accès à leurs services. 

En mai 2012, la COCQ-SIDA a publié un rapport d’enquête sur l’existence de pratiques discriminatoires et d’attitudes négatives pouvant faire obstacle à l’accès aux soins dentaires pour les personnes vivant avec le VIH au Québec. L’enquête, menée par le comité Droits de la COCQ-SIDA, a mis en lumière des cas de discrimination dans l’accès aux soins, une méconnaissance du VIH et des attitudes négatives vis-à-vis des personnes séropositives au sein de certaines cliniques. Les résultats de l’enquête ont aussi démontré que, chez une proportion significative de personnes vivant avec le VIH, il y a une crainte d’être discriminé·e ainsi qu’un inconfort à dévoiler leur statut sérologique aux professionnel·les de la santé dentaire. Le rapport émet des recommandations afin d’améliorer la situation et de faire du Québec un exemple dans l’accès aux soins dentaires pour les personnes vivant avec le VIH.

À l’été 2019, sept ans après la publication du rapport initial, les membres du comité Droits de la COCQ-SIDA ont décidé de renouveler l’enquête auprès des cliniques dentaires de la province afin de déterminer si les efforts déployés par les ordres professionnels concernés, les établissements d’enseignement, la COCQ-SIDA et ses membres ont contribué à améliorer l’accueil des personnes vivant avec le VIH au sein des cliniques et leur accès aux soins dentaires.

Les résultats de l’enquête 2019 témoignent que certaines différences de traitement sont moins fréquentes qu’en 2012, mais que de nouveaux obstacles sont apparus. Dès lors, les différences de traitement sont plus fréquentes en 2019 (32%) qu’en 2012 (14%). Pour un résumé du rapport, consulter les faits saillants.

Autres enjeux 

La COCQ-SIDA et ses partenaires travaillent à mettre en lumière les réalités et les enjeux qui nuisent à l’accès aux soins pour les personnes vivant avec le VIH et populations clés ou encore qui tendent à les éloigner des soins et du soutien qu’elles requièrent. Dans les dernières années, la COCQ-SIDA a souligné en quoi les bris de confidentialité dans le système de la santé ont un impact dissuasif et minent la confiance des communautés concernées envers les professionnel·les de la santé.

Dans le cadre de son plaidoyer sur la criminalisation du VIH, la COCQ-SIDA souligne que l’état du droit actuel a un impact préoccupant en matière d’accès aux soins. Par exemple, la criminalisation contribue à dissuader les individus de passer des tests de dépistage et, ce faisant, ceux-ci ne peuvent être dirigés vers les services de traitement, de soins et de soutien nécessaires en matière de VIH.

La COCQ-SIDA souligne également que le fait que les dossiers médicaux puissent être admis en preuve lors de poursuites ou d’enquêtes peut dissuader les personnes vivant avec le VIH de parler ouvertement avec les professionnel·les de la santé et les intervenant·es pouvant les conseiller et les accompagner dans une démarche de réduction des risques. 

La COCQ-SIDA milite également pour l’accès aux soins et aux traitements pour tous·tes, sans égard à leur statut d’immigration et leur admissibilité au régime d’assurance public. Cela se traduit non seulement par la participation à des projets de recherche et dans le développement de plaidoyers, mais aussi dans l’appui et le soutien au projet Cercle Orange, lequel soutient les personnes vivant avec le VIH qui n’ont pas accès aux soins de santé.