Immigration
Au Canada, le statut sérologique d’une personne vivant avec le VIH peut complexifier l’obtention d’une résidence permanente ou temporaire. Le processus d’immigration comprend également certaines étapes et procédures qui portent atteinte à la confidentialité et à la dignité des personnes requérantes, notamment celles vivant avec le VIH. Pour que les personnes souhaitant visiter le Canada ou y immigrer puissent s’y retrouver, la COCQ-SIDA a créé l’outil interactif VIH et immigration : Suis-je admissible ?
Avec ses partenaires nationaux, la COCQ-SIDA plaide pour que soient revues certaines politiques ayant trait au processus d’immigration au Canada. Notamment, elle plaide pour que la notion de « fardeau excessif » soit retirée de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Le critère de « fardeau excessif » permet aux services d’immigration de limiter l’admissibilité de certaines demandes de résidence sur la base des coûts occasionnés sur les services de santé et services sociaux du pays. Ce critère a longtemps empêché les personnes vivant avec le VIH d’obtenir une résidence permanente au Canada, du seul fait de leur séropositivité. Malgré certains assouplissements à l’application du critère, celui-ci fait toujours partie intégrante de la Loi.
Les démarches d’HALCO, du Réseau juridique VIH et de la COCQ-SIDA en vue de réviser la Politique sur la notification automatique des partenaires ont porté leur fruit. Cette politique, qui obligeait les personnes séropositives faisant une demande dans les catégories du regroupement familial et des personnes à charge de réfugiés à dévoiler leur état de santé à leur époux·se, conjoint·e ou partenaire, a été abrogée au courant de l’automne 2023. L’annulation de cette politique s’avère une victoire pour le mouvement VIH canadien ainsi que pour les personnes migrantes qui vivent avec le VIH.