Fréquemment, les médias effectuent un point de mire sur la prévention des surdoses, à travers divers angles, notamment l’analyse des substances et l’administration de naloxone.
Analyse de substances à Québec
Un article de Radio-Canada du 21 octobre, intitulé Prévenir les surdoses par l’analyse des drogues de rue, parle ainsi du travail de la Coopérative de solidarité SABSA et de son unité mobile. Celle-ci agit dans la ville de Québec et, dans les trois derniers mois, a effectué pas moins de 137 analyses de substances pour 100 personnes différentes.
Un des gros avantages de l’unité mobile est la rapidité de ses résultats: plus besoin d’attendre trois à quatre semaines pour connaître le contenu de ses substances. Grâce à cette efficacité, mais aussi grâce au lien communautaire et à l’exemption de loi dont bénéficie SABSA, la Coopérative gagne peu à peu la confiance des personnes utilisatrices de drogues. C’est par cette confiance que la prévention peut s’implanter solidement et empêcher de plus en plus de surdoses.
Au Bas-Saint-Laurent, diverses méthodes
Un autre article, paru le 23 octobre dans ICI Bas-Saint-Laurent (Radio-Canada) et intitulé Opioïdes au Bas-Saint-Laurent : huit décès depuis 2017, fait état de la situation dans cette région spécifique du Québec. Si les chiffres ne sont pas aussi élevés qu’ailleurs au Québec ou au Canada, la région n’échappe pas à la crise des surdoses.
Luc Jobin, directeur de l’organisme communautaire En tout C.A.S, parle de plusieurs mesures de prévention des surdoses, notamment de bandelettes de détection des opioïdes. Toutefois, il faut noter que ces bandelettes offrent des résultats imparfaits.
Une autre mesure de prévention consiste à ne pas consommer seul·e -un phénomène récurrent, qui a pris de l’ampleur depuis la pandémie de COVID-19.
Enfin, un geste préventif important consiste à se procurer des trousses de naloxone. Cette substance est un antidote aux opioïdes qui sauve tous les jours des vies. La COCQ-SIDA vous encourage fortement à consulter votre organisme VIH ou de réduction des méfaits pour vous procurer des trousses gratuitement!
En effet, les organismes VIH sont intimement liés à la lutte contre les surdoses, car les personnes utilisatrices de drogues font partie des populations clés dans la lutte contre le VIH/sida. Leur stigmatisation et leur criminalisation tendent à les éloigner du système de santé, et c’est le milieu communautaire qui réussit à les rejoindre et leur offrir des services de prévention efficaces.
Un Québec sans sida est un Québec sans surdoses ni stigmatisation des personnes qui consomment!