Le 1er février dernier, Le Devoir publiait un article sur la précarité migratoire et son impact négatif sur la santé, notamment des femmes. Les problèmes de santé en cause incluent la violence conjugale et l’insécurité gynécologique -qui sont également des facteurs de risque importants en ce qui a trait à l’infection par le VIH et la difficulté à contrôler la charge virale.
[l]es femmes sans statut victimes de violence conjugale sont de plus en plus nombreuses à fréquenter une clinique pour personnes migrantes de Montréal. « Au moins une fois par semaine », la violence conjugale fait partie des motifs de consultation, indique en effet Sophie Savoie, infirmière clinicienne à l’organisation humanitaire Médecins du monde.
Le statut avant la santé, Sarah R. Champagne et Félix Deschênes, Le Devoir, 1er février 2024
Sans régularisation de leur statut, trop de femmes se retrouvent à la merci d’un conjoint violent, qui utilise son parrainage comme agent de contrôle afin de les empêcher d’aller chercher de l’aide et ainsi mieux les maintenir dans la relation.
La précarité migratoire ajoute ainsi aux obstacles déjà incroyablement lourds qui parsèment les démarches d’émancipation de toute femme vivant de la violence.
C’est pour cela (entre autres!) qu’un accès aux soins universel, sans égard au statut migratoire, apparaît comme une si grande nécessité. En effet, les femmes pourraient aller chercher des soins essentiels sans craindre de devoir des sommes importantes qu’elles ne possèdent pas, voire d’être dénoncées ou déportées. Leur démarche d’émancipation s’en retrouverait dès lors allégée, a minima.
En continuant de militer pour cet accès universel, nous exprimons notre soutien et notre solidarité envers toutes ces femmes, de même que notre admiration pour le travail colossal entrepris par notre organisme-membre Médecins du Monde Canada et tous les organismes qui oeuvrent pour rendre les soins de santé accessibles à tous·tes.
Image de couverture: Cédric Gagnon / Le Devoir