Milieu de travail
– Accès, maintien et retour en emploi
L’accès à un travail satisfaisant est une composante essentielle du bien-être et de la santé d’un individu. Malheureusement, certaines barrières à l’emploi persistent pour les personnes vivant avec le VIH. Ces barrières ne sont souvent pas liées à l’état de santé des personnes vivant avec le VIH ou à leur capacité d’occuper un emploi, mais plutôt à la stigmatisation et à la discrimination persistantes à leur égard.
Les personnes vivant avec le VIH rencontrent donc des obstacles lors du recrutement et du processus d’embauche (ex : formulaires de santé discriminatoires) et en emploi (ex : bris de confidentialité, harcèlement discriminatoire, difficulté d’obtenir des accommodements lorsque requis, congédiement injustifié).
Un sondage mené en 2009 a révélé que près de 50% des travailleur·euses québécois·es seraient inquiet·ètes d’apprendre qu’un collègue de travail vit avec le VIH, bien qu’il n’existe aucun risque associé au fait de travailler avec une personne vivant avec le VIH. Le VIH se transmet par voie sanguine ou sexuelle, ce qui ne devrait pas se produire en milieu de travail, que l’on soit serveur·euse, coiffeur·euse, cuisinier·ère ou autre. Les personnes travaillant dans les quelques emplois où il peut y avoir un risque de transmission d’infection transmissibles par le sang (VIH, hépatite C, hépatite B, etc.) ont l’obligation d’utiliser des mesures de précautions universelles en tout temps (gants, stérilisation, etc.) pour éliminer ce risque.
Un autre sondage mené en 2009 a quant à lui révélé que près de 40% des employeur·euses au Québec éviteraient d’embaucher une personne vivant avec le VIH.
Au printemps 2015, le comité Droits de la COCQ-SIDA, en collaboration avec la Table sur l’emploi et les incapacités épisodiques, a mené une consultation exploratoire sur les discriminations en emploi à l’encontre des personnes vivant avec le VIH/sida, auprès de cent personnes vivant avec le VIH. Cette consultation confirme un constat inquiétant : les discriminations en emploi ou lors d’une embauche demeurent et continuent à faire obstacle à l’insertion sociale des personnes vivant avec le VIH. Paradoxe, alors qu’on sait que d’un autre côté les avancées médicales ne cessent d’améliorer leur espérance et leur qualité de vie.
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– Actions de la COCQ-SIDA
- Coordination de la Table sur l’emploi et les incapacités épisodiques
- Plaidoyer pour la fin des formulaires de santé pré-embauche discriminatoires
- Présentations, formations et conférences sur les droits en milieu de travail
- Accompagnement et information juridique en cas de discrimination en milieu de travail (VIH INFO DROITS)
- Élaboration d’une politique type sida en milieu de travail qui peut être adoptée par les employeurs et service d’accompagnement à son adoption (incluant des formations en entreprise accréditées par l’Ordre des Conseillers en ressources humaines)
- Présence dans les médias.